11/08/2020 News
L'interopérabilité est essentielle au développement de la mobilité électrique
L’année 2019 a affiché une progression de la vente de véhicules électriques (VE) importante avec près de 400 000 véhicules vendus en Europe, soit une augmentation de 75,3% par rapport à 2018. De plus, l’électrique ne cesse de gagner des parts de marché par rapport aux véhicules thermiques en passant de 1,23% en 2018 à 2,14% en 2019.
Au-delà de ces chiffres encourageants sur les ventes de VE, le développement significatif de la mobilité électrique nécessite l’évolution de deux autres composantes : un maillage d’infrastructures dense et une accessibilité au service de recharge facilitée pour le plus grand nombre. Cette dernière se traduit pour l’utilisateur par la transmission claire d’informations variées concernant les bornes de recharges : leur disponibilité, la possibilité de les réserver, les tarifs appliqués, le suivi du statut d’une session de recharge, ainsi que les moyens de paiement autorisés sur la station.
Autant le message envoyé par les gouvernements et instances européennes sur le déploiement d’infrastructures de recharge est assez clair, autant leur accessibilité reste l’objet d’un certain nombre de questionnements. Les utilisateurs savent que se recharger sur une borne peut vite devenir un parcours du combattant, notamment en ce qui concerne les moyens de paiement autorisés. En effet, le paiement par carte bancaire, n’est qu’une option qui n’est pas toujours disponible, auquel cas il faut utiliser une carte de mobilité. Ces cartes sont délivrées aux conducteurs de VE par des opérateurs de mobilité (eMSP, e-Mobility Service Provider). Or, il existe environ 600 eMSP différents en Europe. A côté de ces eMSP, nous retrouvons les opérateurs de recharge (CPO, Charge Point Operator) qui exploitent les infrastructures de recharge. En Europe, ils sont environ un millier. Il existe donc une multitude d’acteurs, opérateurs de mobilité ou de recharge, dont les cartes pour les uns et les bornes pour les autres ne communiquent pas automatiquement entre elles.

Dans ce contexte, l’interopérabilité devient essentielle car elle autorise la communication entre plusieurs systèmes à travers l’utilisation de protocoles communs. Les CPOs et eMSPs signent des accords afin de faciliter l’itinérance des utilisateurs. Les conducteurs de VE peuvent ainsi accéder à différents réseaux de points de recharge sans avoir une multitude de cartes de mobilité. Afin d’accompagner les CPO et eMSP dans la mise en place d’accords bilatéraux, des plateformes de roaming, telles que Gireve ou E-Clearing, proposent de gérer la complexité contractuelle et technique de ces connexions. Elles permettent à chaque acteur d’échanger des informations en temps réel et ce, afin de pouvoir mettre à exécution lesdits accords.
L’interopérabilité est donc un enjeu majeur, voire crucial pour le développement à grande échelle de la mobilité électrique. Dans ce contexte, TotalEnergies entend jouer un rôle significatif. En tant qu’opérateur de recharge, la Compagnie signe des partenariats avec plusieurs eMSPs et plateformes de roaming afin que le plus grand nombre puisse se recharger sur son réseau accessible au public. Par ailleurs, TotalEnergies revêt également le rôle de eMSP pour les professionnels grâce à sa carte multi-énergies qui permet d’accéder à son large réseau de points de recharge. A ce titre, TotalEnergies signe également des accords avec les autres opérateurs de recharge afin que ses clients puissent se recharger sur un maximum de stations de recharge en itinérance (plus de 100 000 points de recharge accessibles en Europe, en janvier 2020).